EDITO La mode a ses saisons…

Des charges qui augmentent et des ventes qui baissent, un refrain souvent entendu depuis la mise en place de la patente ! Les commerçants, comme les Français, sont réputés râleurs, alors imaginez, les commerçants Français ! Sauf qu’il ne s’agit plus de discussions de comptoir, mais d’une réalité économique. Saisons après saisons, les ventes du secteur de la mode baissent. À qui la faute ? « Aux charges, aux impôts, àla concurrence d’internet, aux dates de soldes,… ». Des arguments recueillis en nombre lors de notre 1er baromètre sur le moral des détaillants et professionnels du secteur de la mode, sans compter « la baisse du pouvoir d’achat ». Or la consommation des ménages ne fléchit pas, elle enregistre même une légère croissance. La crise n’explique donc pas tout, quand les marques évoquent « des commerçants quine sont plus en phase avec le marché », les détaillants invoquent « des marques qui nese renouvellent pas et ne provoquent pas ledésir d’acheter ». Plus qu’une remise en question, « une remise en salon » est nécessaire afin de dénicher les nouvelles tendances de mode, mais aussi d’agencement, de merchandising, de marketing (EquipMag, Eurosphop). Ainsi qu’une « remise en saison » des collections, qui doivent non seulement anticiper les tendances, mais les créer ! Car « les modeschangent », la baisse des ventes du secteur de la mode correspond à l’émergence de nouveaux produits, comme les Smartphones. Il y a quelques années, qui aurait parié que des téléphones, même évolués, allaient s’arracher par million à 700 euros/pièce, soit plus de 4 500 francs de l’époque ! Des « accessoires », partie intégrante de « l’équipement de la personne», qui se vendent à forte marge, quand certains s’échinent à faire des rabais de quelques euros, sur des polos déjà vendus à bas prix et fabriqué en Chine… comme les Smartphones.
La mode à ses saisons que la raison ignore !