Les soldes flottants entre deux courants

Si les récentes mesures annoncées dans le récent plan pour le commerce semblent aller dans le bon sens, notamment au sujet de l’encadrement des augmentations des baux commerciaux, la suppression des soldes flottants fait toujours débat.

Les détaillants attendaient un bouleversement majeur avec impatience, malgré cela, on ne trouve aucune ligne à propos d’une refonte du système des soldes dans le plan pour le commerce de Sylvia Pinel. Une déception alors même que cette dernière s’était engagée le 14 février 2013, lors des Etats généraux du commerce, à réunir dans les plus brefs délais « les professionnelsdu commerce et les représentantsdes consommateurs » sur la problématique des soldes flottants, afin de « recueillir les différentspoints de vue qui ne sontpas tous unanimes ». Pourtant, les avis semblent tous converger vers une suppression de ce dispositif, comme le réclament à l’unisson Jean-Pierre Fabre, Jean-Marc Génis et Patrice Veret, qui président respectivement la Fédération des Détaillants en Chaussure de France, la Fédération des Enseignes de l’Habillement et la Fédération des Détaillants en Maroquinerie. « Dans cecontexte, on se demande ce qu’attend le gouvernement » s’étonne Patrice Veret, qui résume cette décision à une équation simple : « l’objectif initial d’augmentation du pouvoir d’achat grâce aux soldes flottants n’ayant pas été atteint, il n’y a aujourd’hui plus aucune raison de maintenir ce mécanisme en place ». Une revendication entendue par la députée socialiste Annick Le Loch, qui vient de déposer un amendement au projet de loi sur la consommation afin de supprimer les soldes flottants. Mais face à cette initiative, Sylvia Pinel s’est empressée de calmer le jeu, déclarant à l’AFP que « l’urgence n’est pas de modifier les soldes flottants, mais plutôt de préserver les soldes ». Et Benoît Hamon, ministre de la consommation, de renchérir : « ce n’est pas parce qu’on change les périodes de soldes que les Français consommeront davantage, ça ne change pas grand-chose ».
Un avis que ne partagent pas les détaillants et qui sans doute le feront savoir lors de la prochaine édition du salon WHO’S NEXT.