Tati – Au moins 400 emplois seront supprimés

Selon nos informations, les offres de reprise du groupe Agora distribution (Tati, Giga Store, Degrif’ Mania et Fabio Lucci), se traduirait par la suppression d’au moins 428 des 1 728 emplois.

L’examen des diverses offres de reprise aura lieu le lundi 19 juin. Pour le moment ils sont 3 à s’être positionnés : le groupe Philippe Ginestet (fondateur des magasins de déco Gifi) ainsi que le consortium réunissant les enseignes Foir’Fouille, Centrakor, Stokomani, Maxi Bazar et Dépôt Bingo. La troisième offre émane quant à elle de Babou, mais l’enseigne auvergnate n’envisage de reprendre que 6 magasins Tati. En attendant que le Tribunal se prononce, nous avons pu obtenir le détail des 2 principales offres de reprise.

L’offre du groupe GPG apparaît la plus ambitieuse avec 1300 emplois qui seront repris sur les 1 728 que comprend le groupe. Elle prévoit notamment de reprendre 120 des 190 emplois du CE d’Agora, l’une des trois sociétés d’Agora Distribution. Un scénario que ne prévoit pas l’offre du Consortium, qui a proposé de son côté la reprise directe de 1 117 emplois, et le reclassement de 145 (voir le détail des offres dans le tableau ci-dessous). Concernant le CE de Lilnat, qui emploie l’immense majorité des salariés de Tati, GPG en garderait 884, contre 810 pour le Consortium. Enfin pour le CE de Vetura (Tati, Giga Store, Degrif’ Mania et Fabio Lucci), l’offre de reprise du Consortium est cette fois ci plus ambitieuse, puisque 287 salariés seraient conservés sur les 459 actuels, contre 273 pour GPG. A noter que pour les 2 offres, les magasins Tati de Vendin-le-Vieil et Poissy conserveraient leurs effectifs, à l’inverse de celui de Nîmes. 

Tableau récapitulatif des offres de reprise

Dans ce tableau, les “reprise directe“ correspondent au transfert automatique des contrats de travail. D’après la note interne de l’entreprise, « ils ne peuvent être refusés par les salariés. Les relations contractuelles se poursuivront entre le salarié et le repreneur potentiel, dans les conditions actuelles ».
Les “transferts volontaires“ proposés uniquement par le Consortium sont des postes qui pourront être acceptés ou refusés par les salariés concernés. Comme le souligne la direction dans sa note, « trois repreneurs du Consortium s’engagent à reprendre 74 salariés des magasins dans les bassins d’emploi de ces salariés, et 54 salariés du siège mais dans des bassins d’emploi différents de leur lieu d’emploi actuel (Oursel-Maison, Blanc-Mesnil, Barbès, Creil et Toulouse… Le salarié qui refuserait cette offre de transfert volontaire, puis qui refuserait également d’éventuelles offres reclassements, serait licencié pour motif économique dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi. »