Biondini Pointure de luxe

Biondini, le spécialiste de la chaussure haut de gamme à Paris répond aux attentes de sa clientèle internationale depuis trente ans.

Patrick Melloul est un chausseur multimarques heureux ! Biondini qu’il a fondé en 1985 a conquis l’avenue des Champs-Elysées, une artère stratégique qui lui a permis de grandir … et résister à la crise. « J’ai misé dès le début sur les marques prestigieuses, dit-il. Cela a été payant ». Son multimarques monoproduit haut de gamme tient le haut du pavé dans le secteur de la chaussure. Fait rare, ses boutiques situées face à face dans une galerie au 78 et 26 avenue des Champs-Élysées n’ont ni fermé ni déménagé. C’est avec son père qu’il s’y installe au milieu des années 80. Ils vendent ensemble des chaussures masculines mais très vite, la femme prend le dessus. 

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Les riches étrangères raffolent des griffes glamour. C’est à leur contact que Patrick Melloul fait son apprentissage du luxe, « un état d’esprit, un art de vivre », selon lui. En 2003, les Galeries Lafayette Haussmann font appel à lui précisément pour son expertise. Son pari ? Partager l’espace dédié au soulier de luxe avec Chanel et Dior. La collaboration porte rapidement ses fruits. Le stand double sa superficie et Biondini est chargé de gérer trois marques en propre (ChloéValentinoMarc by Marc Jacob). Après Strasbourg, c’est à Nice que Biondini a planté son corner l’année passée. « Les Galeries Lafayette veulent se positionner dans le luxe, ajoute-t-il. Elles ont identifié des villes en région ayant une approche premium ». Le grand magasin offre à Biondini une visibilité nationale accrue, constatée aussi au Bon Marché où sa sélection comble les shoes addicts depuis 2011.

Biondini
La boutique Biondini des Champs-Elysées.

Oser, s’adapter

L’entrepreneur n’est pas prêt de s’arrêter ! L’année des trente ans, la boutique phare des Champs-Elysées s’est refait une beauté, décor épuré, blanc éclatant, pour que « le soulier, tel un bijou, saute aux yeux ». L’atmosphère feutrée est celle d’un appartement haussmannien raffiné. « La clientèle a l’oeil, poursuit le dirigeant. Elle est sensible aux détails. Biondini avait besoin d’une image à la hauteur de sa réputation. » Autour de lui, sa femme Sandra et deux de leurs enfants – en charge de l’image, de la distribution, des clientes VIP – tiennent le cap pour asseoir le nom, voire l’exporter. Biondini a déjà entrepris de se diversifier avec l’homme – 10% du CA – et l’enfant, présent dès cette année à Paris avec les lignes Giuseppe ZanottiCharlotte OlympiaAquazurra. Autre relai de croissance, l’E-shop est conçu pour accepter dollars et livres sterling en plus de l’euro. La sélection reste le fer de lance du dirigeant. « Je dois être très cohérent dans mes choix, poursuit-il. J’ai toujours été respectueux des marques ayant une belle image mais il faut trouver l’équilibre. La cliente veut se démarquer par la rareté. »