Pas de répit pour ce début d’année, la consommation textile habillement continue sa chute, malgré les frémissements de reprise observés dans d’autres secteurs.

Selon l’IFM (Institut Français de la Mode), les résultats du mois de mars indiquent une chute sensible de la consommation textile-habillement à – 5,5% en valeur par rapport à mars 2014. Un mois qui comptait alors un samedi de plus, affichant une hausse de 3,5% par rapport à 2013. Il semblerait que les chaines de grande diffusion soient les plus impactées, accusant un recul de 10,6%. Au total, si les ventes d’accessoires sont en légère croissance à + 1,2%, les marchés de la chaussure et du textile-habillement reculent respectivement de 2,4% et 1,4% en valeur au cours du premier trimestre 2015, par rapport à la même période de 2014. Et c’est ce dernier indicateur qui est inquiétant, car si la consommation est en baisse depuis 7 ans dans le secteur de la mode, elle ne cesse de progresser tous secteurs confondus. Une nouvelle chute difficile à expliquer, car les aléas climatiques n’ont pas vraiment eu d’incidence en ce début d’année, le climat des affaires ne cesse de s’améliorer et le pouvoir d’achat, baisse du pétrole aidant, serait selon l’INSEE supérieur de 1,6% à ce qu’il était un an auparavant, soit la plus forte hausse en cinq ans. Alors, à qui la faute ? Aux ventes de voiture qui affichent une belle progression en ce début d’année ? Aux ventes de Smartphones qui ne faiblissent pas et grignotent des parts de marché, jusqu’à s’inviter dans le secteur de la mode, Apple Watch chez Colette, Smartphone incrusté de pierre SWAROVSKI…

Toujours est-il que les détaillants comme les enseignes du secteur de la mode restent confrontés à une conjoncture défavorable, en témoignent les difficultés de DIM, La Halles, Façonnable …sans compter les fermetures de magasins. Y a-t-il une lueur d’espoir ? Oui, car Kantar Worldpanel confirme que « l’envie de dépenser des Français» comme la confiance des ménages est en progression, ce qui devrait se traduire tôt ou tard par une reprise dans le secteur de l’habillement. Par ailleurs, même en cette période difficile, certains arrivent à tirer leur épingle du jeu. En entrée de gamme, le succès de la chaîne irlandaise Primark ne se dément pas, avec 4% de part de marché sur 4 magasins seulement, tout comme la croissance constante de KIABI. Tandis que dans le secteur moyen/haut de gamme, nombre de marques comme de détaillants résistent. Tenir donc en attendant la reprise et lorsqu’elle frémit tenir encore – mais à quel prix (?) dans les 2 sens du terme – jusqu’à ce que, passée de mode, la mode revienne de nouveau à la mode.

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