Le Who’s Next en mode Fashion Solutions
Du 8 au 11 septembre, Who’s Next et Premiere classe proposeront aux détaillants et aux marques d’assister à des conférences, de bénéficier de conseils personnalisés et de découvrir des produits innovants. Et c’est gratuit !
Les salons parisiens de la mode permettent de découvrir des centaines de marques de prêt-à-porter et d’accessoires. Mais pas seulement ! Depuis six ans, Who’s Next organise des conférences sur des sujets au cœur des préoccupations des détaillants : achats, aménagement du point de vente, communication… Plus de 40 ateliers auront lieu au sein d’un espace nommé Fashion Solutions (ex-Retail Expert Club). Le programme complet figure sur le site web du Who’s Next. Parmi les intervenants, Lydia Harroch animera un atelier intitulé « L’expérience client : comment la remettre au cœur de mon identité de marque ». Experte retail et stratégie de marque, Lydia estime que les consommateurs éprouvent une certaine lassitude vis-à-vis du e-commerce. Les boutiques ont donc une carte à jouer, si elles offrent « une expérience physique pour des gens qui veulent voir les produits, les toucher et qui ont besoin de relations humaines. » Comment ? « En cultivant sa différence, tout en gardant une cohérence entre soi-même, son offre, son lieu et ce qu’il raconte. » Il faut aussi « écouter ses clients, les considérer et développer chez eux un sentiment d’appartenance, grâce à des évènements en boutique et aux réseaux sociaux. »
Un rôle de coach
Steeve Lambert, expert en stratégie digitale et e-commerce pour la mode, participera pour la troisième fois au salon : « Nous jouons un peu le rôle de coach auprès de certains professionnels. Ils assistent d’abord à un atelier, viennent pour un entretien individuel à l’édition suivante du salon, avant de nous écrire pour nous raconter leurs avancées et demander s’ils sont sur la bonne voie. » C’est ce qu’a fait Carine Melkonian, fondatrice d’une jeune marque de chemises en coton, Hana San. « Nous réfléchissions à la création d’un site de e-commerce. Steeve nous a suggéré d’attendre, de travailler d’abord notre notoriété et de renforcer notre réseau de détaillants multimarques. Il nous a également donné beaucoup de conseils pour les réseaux sociaux. Je ne pensais pas que cela nous aiderait à ce point ! Steeve est passionné par ce qu’il fait. » Et Carine Melkonian d’expliquer qu’elle n’aurait pas fait appel à un consultant en dehors du salon, faute de savoir à qui s’adresser et pour une question de budget.
« Nous avons assisté à un atelier, reçu beaucoup de conseils, je ne pensais pas que cela nous aiderait à ce point ! »
Les “bonnes pratiques”
Sur la thématique « Succes story », deux tables rondes réuniront des détaillants français et européens. Invités à faire part de leur expérience, Massimiliano Giannelli, à la tête de deux boutiques innovantes à Florence et Olivier Amsellem, co-fondateur à Marseille de Jogging, un conceptstore qui rassemble mode, design, photographie, cosmétiques, restauration, etc. « J’ai envie de parler du ‘‘slow commerce’’, explique ce dernier. Nous avons démarré sans investisseur, aménagé notre local, une ancienne boucherie, en modifiant le moins de choses possible, ajouté nos rayons au fur et à mesure… C’est notamment cela qui permet de donner une dimension humaine à la boutique, de nous distinguer d’internet. » Who’s Next souhaite également favoriser les échanges et les rencontres, notamment « par l’organisation d’événements de networking et de matchmaking. » Les détaillants indépendants, parfois isolés dans leur boutique durant l’année, ne risqueront pas de l’être pendant les quatre jours du salon.
Un « Gallery store » pour renouveler son merchandising
Le bureau de style Trend Union a conçu pour pour les salons Who’s Next et Premiere Classe un « lieu d’inspiration et de tendances » baptisé Gallery store. « Sur plus de 300 m², nous allons présenter des outils et des scénographies à destination des boutiques, quelle que soit leur taille, qui leur permette de faire évoluer leur merchandising en fonction des produits et des saisons », indique Vanessa Causse, chargée de projet. Avec un objectif : replacer l’humain au cœur du processus. « On s’en est trop éloigné, avec des réponses standardisées, rapides, qui se voulaient uniquement rentables. Pour séduire les consommatrices, il faut amener de l’humain. » Un exemple ? Présenter une chaussure dans une poche en plastique, sur un fond avec une couleur très peps (photo ci-contre). « Il faut du ludique dans le merchandising, pour arrêter les regards, susciter de la curiosité et offrir aux consommatrices un temps de découverte », explique Vanessa Causse.