Les belles surprises de l’accessoire

Retour sur la fashion week, sur les looks qui ont séduit et peuvent faire la différence dans une offre féminine dense.

Force est de constater, les détaillants sont nombreux à être venus chercher l’été 2017 sur Première Classe Porte de Versailles, des réassorts ou des premières commandes qui permettent de préciser ou enrichir des choix estivaux. Tel celui de la couleur et de l’évasion : chez Cassis Royal, succès des pochettes ludiques « Ananas » et « Miami ». L’inspiration « Tapis Kilim » de la marque de bijoux Camille Enrico a plu par ses associations de couleurs en broderies au fil de coton toujours plus raffinées, avec de nouvelles formes et des accessoires de tête. Son hiver prend le même chemin avec des coloris bien travaillés. Le voyage encore, chez Amahlé qui propose des bijoux en perles tissées à la main inspirés par l’Afrique, comme la tribu des Zoulous, dans la ligne Shield aux motifs graphiques noirs et blancs, une très bonne vente. Toujours à la une, la pochette, telles celles de Maison Baluchon aux imprimés atypiques, repris aussi sur du wall-paper en papier écologique très apprécié par les acheteurs. Les sacs souples continuent à plaire, comme le modèle « Totally » chez Pieces qui sera de l’hiver prochain, ainsi qu’une nouveauté, la pochette à rabat avec pompon. La casquette a fait son retour sur l’été mais en hiver une version s’est faite remarquer chez Julie Dubois, un mix maille et feutre sur un nouveau modèle de casquette, ou le mix cuir et feutre pour un look aviateur affirmé. Autre envie remarquée, du ludique, par exemple aux bouts des pieds, avec les bijoux amovibles pour chaussures et bottes de Froufrouz, bel accueil et réassort des détaillants pour ce concept dépoussiéré par la jeune créatrice. Mais aussi aux bouts des bras, grâce aux montres, une offre de plus en plus attractive, et celle de Very Mojo a su plaire aux acheteurs : des phrases aux « good vibes » inscrites sur la montre, dont les petites nouvelles «  Forever young » et « Work hard and dream big », et des bracelets colorés tels le cuir pailleté doux et étanche ou la maille milanaise, deux gros succès, ou encore une nouveauté, le nato (nylon). 

La curiosité n’a pas manqué non plus pour des talents à suivre, dont l’offre se met à l’écoute de nouveaux comportements d’achat : l’envie de singularisation stylistique, à laquelle répond la ligne haut de gamme d’Eli Grita, des pièces uniques tels ses sacs à rabat amovible interchangeable, un joli succès sur Instagram ; le respect des animaux et de la planète avec Magnethik, de la maroquinerie made in France en cuir écologique qui a suscité l’intérêt, notamment son sac bourse ; l’attrait double pour technologie et tradition, inscrit dans les foulards de Coralie Prévert, aux imprimés à géométrie stylisée construite sous l’influence de la datavision (visualisation de données) et ornés d’un message-proverbe. Enfin, la volonté d’allier style et durabilité par le recyclage textile, comme le proposait sur Bijorhca, Ana Gold et ses bijoux ornés de plumes ou fourrure fait à partir de chûtes de matières issus d’ateliers de maroquinerie/ganterie ou fourrure. Autant de parti pris forts qui créent la surprise en boutique pour une génération de consommateurs avertis et exigeants.