Magasins inoccupés et fonds de commerce plus chers !

« Bail à céder  », « liquidation totale », « commerce à vendre »… Dans le contexte économique actuel, les pancartes de ce type ont peu à peu fleuri dans les centres-villes  et centres commerciaux. En effet, selon une récente enquête effectuée par la fédération professionnelle Procos, qui représente plus de 260 enseignes et 60 000 points de vente dans l’Hexagone, la vacance commerciale (la non-exploitation d’un commerce pour une durée indéterminée) a considérablement augmenté entre 2001 et 2012. Sur cette dernière période, l’étude révèle ainsi que le taux de vacances moyen a progressé de 6,3 % à 7,1 % du parc de locaux commerciaux en centre-ville, et de 4,3 % à 4,9 % en ce qui concerne les centres commerciaux. Les détails de l’enquête montrent que le phénomène touche davantage les centres-villes et centres commerciaux des agglomérations de petites tailles et des périphéries urbaines. Outre les effets de la crise économique et le recul de la consommation des ménages qui en découle, cette situation est surtout le résultat des politiques d’urbanisme commercial menées par les communes ces dernières années. En effet, durant la dernière décennie, les constructions de surfaces commerciales ont crû à un rythme annuel moyen de 4 %, soit un niveau beaucoup plus soutenu que l’augmentation du pouvoir d’achat des Français. Et la plupart des implantations ont été réalisées en périphérie des villes, là où justement les taux de vacances sont les plus élevés. Conséquence logique, la fréquentation dans les centres commerciaux n’a cessé de diminuer depuis 2008, plongeant de 1,1 % pour l’année 2012. Dans ce contexte, l’augmentation continue des prix des loyers et des fonds de commerce apparait paradoxale. Le montant moyen des ventes a en effet progressé de 14 % ces deux dernières années, porté par une hausse de 7,8 % des transactions entre 2011 et 2012.