Sublimez vos présentations de chaussures

Chez les spécialistes comme dans les magasins de prêt-à-porter, la présentation des chaussures laisse encore trop souvent à désirer. Difficile de susciter, dans ces conditions, des achats d’impulsion… Pourtant, la mise en valeur de ce produit n’est ni difficile, ni forcément coûteuse.

« En ville, une fois sur deux, les magasins de chaussures ne méritent pas d’être considérés comme des boutiques. Ce sont de simples locaux commerciaux, avec des murs blancs et des boîtes. » Ce constat, sévère, émane d’un fin connaisseur du secteur, Philippe Gilles, le rédacteur en chef de L’Essentielde la chaussure : « Beaucoup demarchands s’en foutent complètement,tandis que d’autres semblentavoir démissionné… » Pourquoi si peu d’attention portée au merchandising ? Pour certains, c’est à cause des clients, indifférents à tout sauf aux produits et aux prix. Pour d’autres, les chaussures en elles-mêmes ne se prêteraient pas à une mise en valeur, car trop petites et accompagnées de leurs embarrassantes boîtes. Et d’envier la possibilité, en textile, d’empiler les T-shirts et d’habiller des mannequins. Bref : la fatalité…
En réalité, les bonnes pratiques du merchandising sont trop longtemps restées à la porte des chausseurs, alors qu’elles connaissaient une meilleure fortune dans l’habillement. Le concept des boîtes posées sur le sol, mal et trop imité, a aussi justifié beaucoup de laisser-aller. Penser que des chaussures ne peuvent être magnifiées en boutique n’est rien d’autre qu’un crime de lèse-majesté. N’est-ce pas un objet de passion, de culte pour nombre de femmes ? Qualifiées « d’accessoires de mode », leurs lignes, leurs matières, leurs coloris n’en font-elles pas plutôt des sculptures ? N’ont-elles pas, justement, entre les bijoux et les voitures, la taille idéale pour être exposées dans des boutique- galeries ? Cela, les Sarenza et consorts l’ont bien compris. « Sur les sitesmarchands, les chaussures apparaissentà hauteur des yeux,isolées les unes des autres, parfaitementéclairées… C’est une grande leçon ! », note Béatrice Filio, directrice de l’agence Actes d’achats. S’il fallait une raison de plus pour réagir, c’est la crise qui touche les chausseurs depuis septembre 2014, indique Philippe Gilles, « après une saison automne-hiver qui ne s’est pas faite, des soldes loupés et un début de printemps catastrophique ». Et Clémence Cornet, responsable marketing et communication de Bocage, d’ajouter : « la concurrence estde plus en plus forte, les acteursde plus en plus professionnels. » Heureusement, les nouveaux concepts de magasins font la part belle au merchandising. Et les bons exemples ne sont l’apanage…

Vous pouvez poursuivre la lecture de cet article et découvrir comment “magnifier chaque pied”, varier les présentations, … dans Boutique2Mode n°29.
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