André en redressement judiciaire : l’hécatombe se poursuit dans le secteur de la mode !

Cop.Copine en liquidation judiciaire, fermetures de magasins et suppressions d’emplois en vue chez Pimkie, Kookaï en redressement judiciaire, et désormais l’enseigne de chaussure André, le secteur de la mode n’en finit pas de chuter et les enseignes de mode tombent les unes après les autres. Kookaï, la marque iconique des années 80 espère cependant rebondir.

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Camaïeu, Celio, San Marina, Go sport… L’hécatombe se poursuit pour les enseignes historiques du secteur de la mode. La semaine dernière c’était Cop.Copine qui, faute de repreneur, basculait en liquidation judiciaire, tandis que l’on apprenait la cession imminente de Pimkie à un consortium. Une cession qui selon les syndicats, entraînerait la fermeture d’une centaine de magasins et la suppression de 400 à 500 postes. Ce mercredi 8 février on apprend que le chausseur André est à nouveau en difficulté et a demandé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Mercredi dernier, 1er février, c’était la société Kookaï qui annonçait son placement en redressement judiciaire « Cette situation est due aux difficultés économiques que rencontre le secteur du prêt-à-porter en Europe, que la crise du Covid-19 n’a fait qu’accentuer », justifiait alors la marque dans un communiqué.

Kookaï arrivera-t-elle à se réinventer sans licencier ?

Bien qu’en difficulté, la marque entend bien communiquer sur son histoire : « Dans les années 80, Kookaï s’impose dans la mode en créant le look « Kookaïette », ces jeunes femmes impertinentes et cruelles avec les hommes et qui font grand bruit dans les médias, contribuant à la notoriété de la marque. Dans les années 2000, la marque s’assagit et tape dans l’œil de Rob Cromb et Danielle Wagner qui décident de développer Kookai en Australie. Pari réussi, puisque Kookai devient l’une des marques de mode les plus attractives d’Océanie. C’est qui va pousser Rob Cromb à racheter la marque au groupe Vivarte en 2017 alors qu’elle se trouve déjà dans une situation financière délicate et que son parc de boutiques est à l’abandon ».

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Et de poursuivre : « Ces dernières années étaient l’occasion de transformer profondément la marque, ce qui a été amorcé mais elle a manqué cruellement de moyens et de soutien des banques (refus de PGE) pour rénover les boutiques, faire connaître Kookai auprès des jeunes femmes et prendre le virage du digital ».

Quid des emplois ?

Les 121 boutiques et le site e-commerce Kookai.fr resteront ouverts annonce tout de même l’enseigne, et les 320 salariés seront toujours mobilisés afin de continuer à « proposer aux clientes une collection qui surfe toujours entre la France et l’Australie », revendique Kookaï. « Cette nouvelle phase n’est pas une fin en soi, bien au contraire, Kookai y voit une opportunité de rebondir et d’assainir sa situation financière. De nombreuses marques sont passées par cette étape ces dernières années et ont ainsi eu l’occasion de renaître, de se réinventer », conclut l’enseigne.

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Un message d’espoir, mais surtout un véritable pari, tant les temps sont durs aujourd’hui pour les acteurs de la mode, et pas seulement les grandes enseignes. Dans le contexte actuel, tous les acteurs de la filière, grands groupes comme détaillants indépendants, ont aujourd’hui la même nécessité de se réinventer. Une démarche qui passe par de profondes remises en question, et notamment l’adoption de nouveaux modèles de production et de distribution. Plus que jamais la mode vit un grand bouleversement !