La politique de la FNH en question

La suite de notre enquête nous a amené à nous pencher sur l’utilisation du budget de la FNH, qui ferait face aujourd’hui à des problèmes de financement. Une baisse de revenu que les dirigeants justifient par la crise que traverse le secteur de la mode. Mais pour certains, cela n’explique pas tout. Plusieurs personnes en interne pointent du doigt le montant des dépenses engagées ainsi qu’un manque de transparence dans le fonctionnement de la fédération.

D’où proviennent les ressources de la Fédération Nationale de l’Habillement ? C’est en tentant d’apporter une réponse à cette question que les critiques sur l’affection des dépenses ont commencé à affluer. « Les ressources de la FNH proviennent de deux canaux, nous explique Carol Bleitrach, Président du syndicat textile de la région Haut-de-France, affilié à la FNH. Les cotisations des adhérents ainsi qu’une partie des recettes issues du paritarisme, qui correspond à la contribution des entreprises de la branche Habillement-Textile au FNCIP-HT ». Cette dernière contribution est en effet demandée à toutes les entreprises employant des salariés, dans une fourchette allant de 53€ à 381€. La FNH disposerait ainsi d’un budget assez conséquent, aux alentours d’un million d’euros selon nos informations. « L’idée était d’instaurer une contribution obligatoire pour financer les mises à jour de notre Convention Collective avec les partenaires sociaux, nous détaille un Président de Fédération, qui préfère garder l’anonymat. En échange de cette autonomie financière qui nous était offerte, le deal implicite était que nous baissions le montant de la cotisation volontaire au syndicat, ce que n’a pas vraiment respecté la FNH. Et compte tenu du nombre important de point de vente de prêt-à-porter, cette dernière s’est retrouvée à toucher un pactole conséquent qui lui donne une certaine puissance financière, alors même qu’il n’y a pas beaucoup d’adhérents. » Des adhérents qui seraient même de moins en moins nombreux, aux alentours de 650 d’après nos informations. La direction de la FNH, qui refuse de communiquer sur ce point, n’a pas non plus donné suite à nos questions sur l’affectation des dépenses, objet de nombreuses crispations en interne.

« Le poste salaire représente autour de 600 000 euros par an, dont près d’un quart est à mettre au seul fait de ce que nous coûte la secrétaire générale Bernadette Fulton. J’aimerais bien savoir combien de détaillants arrivent à se payer autant. »

Le plus virulent sur la question étant Carol Bleitrach, qui s’insurge du montant des dépenses engagées ces dernières années. « La FNH vit au-dessus de ses moyens, dénonce-t-il. Le poste salaire représente autour de 600 000 euros par an pour seulement 8 salariés à la permanence. Et sur cette somme, près d’un quart est à mettre au seul fait de ce que nous coûte la secrétaire générale Bernadette Fulton. J’aimerais bien savoir combien de détaillants arrivent à se payer autant. » Les informations dont nous disposons font en effet état que le budget paritaire prend 88% de la masse salariale totale. « Ce n’est absolument par normal, renchérit un autre administrateur de la FNH. A l’origine cet argent devait servir aux détaillants et notamment à la formation, en aucun cas à payer les frais de structure. » Autre point de discorde, le recrutement d’un cabinet de lobbying, dont le coût annuel se monterait à 144 000 euros selon plusieurs sources. Interrogé sur ce point, Jean-Loup Becker, Vice-Président et trésorier de la FNH, nous explique que cette somme oscillerait plutôt « autour de 100 000 euros », sans apporter plus de précisions. « On marche complétement sur la tête. Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire de lobbying, mais de là à dépenser plus d’un dixième de notre budget, c’est insensé », s’insurge Marc Léonard, ancien administrateur. Une dépense pourtant assumée pleinement par certains membres du comité directeur. « Grâce à ce cabinet, la FNH est entendue au niveau national et européen. Le Président Morvan est régulièrement invité dans des groupes de travail à Bruxelles pour y représenter les détaillants », défend ainsi un autre administrateur. En témoigne le fait que Bernard Morvan a, entre autres, participé à la rédaction du rapport sur la revitalisation des centres-villes, remis dernièrement au gouvernement. « Si aujourd’hui la défense de cette cause prend de l’ampleur, c’est en partie grâce au lobbying de la FNH et le travail acharné de Bernard Morvan », renchérit Jean-Loup Becker. Une exposition médiatique qui ne serait pourtant pas désintéressée, pour certains. « Derrière son combat pour la défense des détaillants, ce qui intéresse vraiment Bernard Morvan c’est d’être mis en avant sur la scène politique », analyse Carol Bleitrach. « Pour avoir travaillé longuement aux côtés de Bernard Morvan, j’ai pu observer une chose, c’est qu’il est obsédé par son image, confirme Sarah (le nom a été modifié pour des raisons de confidentialité), salariée au siège et en instance de quitter la FNH. Il se sert de la Fédération pour se faire une place en politique, et il ne fera jamais passer une rencontre avec les détaillants en région avant un rendez-vous avec une télé ou une radio. »

« Si aujourd’hui la défense des centres-villes prend de l’ampleur, c’est en partie grâce au lobbying de la FNH et le travail acharné de Bernard Morvan »

Si certains voit dans cet activisme médiatique une nécessité pour faire entendre les revendications de la Fédération, d’autres y voient aussi un signe que les dirigeants ne sont plus au cœur des problèmes des détaillants. « Donner des interviews à la télévision, participer aux réunions à Bruxelles, aller se rendre dans des salons professionnels à l’étranger, tout cela c’est bien beau, mais est-ce que nous sommes encore au cœur des préoccupations quotidiennes des détaillants ? », s’interroge ainsi Charles Brauer, ancien membre du comité directeur. Ce dernier fait notamment référence au voyage effectué au mois de juin 2017 à Boston par Bernard Morvan et Bernadette Fulton, afin de se rendre à un colloque sur l’Economie Locale et Durable. Dans l’édition d’automne 2017 du magazine Mode Libre (la revue de la FNH), il est notamment expliqué que « c’est fort des éléments recueillis à Boston que Bernard Morvan est allé présenter à la région Haut-de-France, en juillet, un projet global d’évaluation du dynamisme économique des villes de la région, puis de coordination et de mise en place de solution pour renforcer et accroître le dynamisme du commerce local ». Pas de quoi convaincre certains administrateurs, qui restent sceptiques sur le lien entre ce voyage à Boston et cette dernière initiative. Et pointent du doigt une nouvelle dépense qu’ils estiment injustifiée. « C’est une histoire qui a dû coûter encore quelques milliers d’euros, regrette Carol Bleitrach. Alors certes ce n’est pas ça qui va mettre en péril la FNH, mais ça fait tache quand on sait que la Fédération traverse des difficultés financières. Et ce n’est pas la première fois. » Ce dernier a par exemple en tête un diner organisé « il y a de ça 2 ou 3 ans » au restaurant gastronomique parisien Lapérouse. Ou encore les vœux de la Fédération, adressés à La Questure de l’Assemblée Nationale au mois de janvier 2017, pour un coût de près de 2500 euros. « Ces vœux avaient été organisés afin de faire part des projets de la FNH auprès du monde politique, explique Sarah. Mais aucune personnalité politique n’a fait le déplacement ! »

« Ce voyage à Boston a dû coûter encore quelques milliers d’euros… ça fait tache quand on sait que la fédération traverse des difficultés financières. Et ce n’est pas la première fois. »

Un manque de transparence

Derrière ces interrogations quant à l’allocation des ressources de la FNH, c’est surtout le processus de prise de décision qui est remis en question. « Son fonctionnement n’est pas démocratique, c’est en partie pour cela que j’ai décidé de partir, témoigne Marc Léonard. Je me souviens par exemple avoir demandé que chaque décision prise par le bureau soit envoyée au préalable aux membres du comité directeur, afin que l’on puisse en débattre le jour de l’assemblée générale, et ainsi pouvoir voter en connaissance de cause. Mais à chaque fois on m’a envoyé balader ». L’influence de Bernadette Fulton est une nouvelle fois dénoncée. « Dès le moment où elle est arrivée, elle a voulu tout changer, se souvient Marie Neto, ex-salariée au siège. Je ne suis pas contre le changement, mais il y a quand même des manières de faire. Par exemple, nous avons arrêté de travailler avec la plupart de nos fournisseurs habituels du jour au lendemain. » La nouvelle secrétaire générale privilégierait des partenaires issus de son réseau personnel, tel que le cabinet de lobbying FairValue, avec lequel elle avait déjà travaillé lorsqu’elle était secrétaire générale de l’Institut Français des Experts-comptables et des Commissaires aux comptes. « Lors de la création de la plateforme FNH Expert également, renchérit Marie Neto. Théoriquement nous devions demander des devis à divers fournisseurs avant d’investir dans une nouvelle plateforme d’adhérent. A la place on a directement opté pour la solution que proposait l’une de ses connaissances. » Cette personne, que nous avons contactée, nous a affirmé que ce partenariat s’est finalement avéré « décevant jusqu’à présent ».

 « Depuis que Bernard et Bernadette ont pris les rênes de la FNH, on fonctionne de manière opaque, personne ne sait rien sur rien, et quand on pose des questions, on nous répond à côté »

Cette nouvelle manière de procéder ne manque pas de susciter des interrogations. « Depuis que Bernard et Bernadette ont pris les rênes de la FNH, on fonctionne de manière opaque, personne ne sait rien sur rien, et quand on pose des questions, on nous répond à côté, affirme Carol Bleitrach. Quand je les sollicitais pour savoir combien de personnes avaient souscrits aux services de FNH Expert ou si je leur demandais quels étaient les retours des nouveaux partenariats conclus, la réponse était toujours vague. » Une autre administratrice s’étonne elle de la difficulté d’accéder à toute information chiffrée. « Si je veux demander une précision sur le budget, je dois faire part de ma requête plusieurs jours à l’avance, sans être certain que celle-ci aboutira, et dans tous les cas me déplacer jusqu’au siège à Paris. Ils font tout pour nous décourager », explique-t-elle. Un parcours du combattant auquel nous avons également été confrontés durant notre enquête. Bernard Morvan et Bernadette Fulton, que nous avons sollicités à de multiples reprises ces dernières semaines, n’ont jamais répondu à nos demandes d’interview téléphonique. Le seul retour que nous avons pu obtenir est un email du cabinet de lobbying FairValue, nous proposant d’envoyer nos questions par écrit, ce que nous avons finalement accepté de faire, mais les réponses ne sont jamais parvenues… D’un autre côté, nombre de nos interlocuteurs nous ont fait part de leur volonté de conserver l’anonymat, certains par peur de représailles, d’autres dans un souci de ne pas se mettre en défaut vis-à-vis de la FNH. En effet, depuis que des voix discordantes ont commencé à se faire entendre, les administrateurs ont été priés de signer une “lettre d’engagement”, qui proscrit notamment de « mener toute action et de tenir tout propos en opposition avec la ligne syndicale de la FNH ». Il y est par ailleurs mentionné : « Je m’interdis d’utiliser les médias de mon réseau au nom de la FNH sans validation par le secrétariat général des informations produites et de l’utilisation de son nom et de son logo ». Sarah se souvient des paroles de Bernadette Fulton au moment où cette initiative a été prise. « Elle disait à l’époque “que cela permettra de faire le ménage dans le comité directeur” », raconte-t-elle. Un ménage qui serait mis en œuvre actuellement. (Voir sur ce sujet notre article : L’élection controversée du président de la FNH).

Sollicités à plusieurs reprises, Bernard Morvan et Bernadette Fulton n’ont jamais donné suite à demandes d’interview. En revanche, une mise en demeure nous a été adressée, avec une demande de dommages et intérêts d’un montant de 100 000 euros. La direction de la FNH a-t-elle un problème avec la transparence et la liberté d’information ?

La FNH, éloignée des indépendants ?

Le montant et l’attribution des dépenses ne sont pas les seuls sujets à faire l’objet de polémiques au sein de la FNH. Tout au long de notre enquête, plusieurs personnes nous ont fait part de leur désaccord avec certaines orientations prises ces dernières années. A l’image par exemple du choix de quitter la Confédération des Commerçants de France, qui regroupe pourtant des fédérations de commerçants indépendants, afin de rejoindre le Conseil Du Commerce de France (CDCF), qui est composé de fédérations de grandes enseignes. « Le CDCF est pour l’ouverture accrue des commerces le dimanche, ne veut pas toucher aux dates de soldes, soutient le système des promotions constantes, c’est tout l’inverse des combats des détaillants », regrette Charles Brauer. Si certains administrateurs expliquent ce choix par une pirouette, « il vaut mieux être du côté de l’ennemi pour savoir ce qu’il s’y passe », pour d’autres, il est surtout le résultat d’une inimitié avec le Président de la Confédération des Commerçants de France, Francis Palombi. Ce que nous confirme à demi-mot ce dernier. « Il a aussi décidé de mettre fin au partenariat avec le Collectif National de contrôle des centres de marques, que je préside, ajoute Francis Palombi. Il a été très arrogant, me disant notamment que notre action n’était pas efficace. » Le travail du Collectif est pourtant reconnu aujourd’hui pour son efficacité, avec plusieurs projets de villages de marques annulés à son actif, tels que celui de Saint-André-de-Cubzac, de Fournès ou encore du Muy. « A plusieurs reprises Bernard Morvan nous a fait comprendre que la FNH n’avait pas à se mêler des combats de terrain, qu’il fallait laisser faire au niveau local », confirme Marc Nécand, coordinateur du Collectif.

« A plusieurs reprises Bernard Morvan nous a fait comprendre que la FNH n’avait pas à se mêler des combats de terrain »

Dans ce contexte, plusieurs membres du comité de directeur ont décidé de claquer la porte. « Je défends les indépendants depuis plus de 30 ans, et je ne ressens plus vraiment cela à la FNH, soutient Charles Brauer. Quand j’ai appris que parmi nos adhérents on recensait des points de vente installés dans des villages de marques, j’ai décidé qu’il fallait mieux que je parte. » Il n’est pas le seul à exprimer cet éloignement de la Fédération vis-à-vis de sa base historique. « Avant je siégeais au comité directeur, et j’ai été écarté sans que l’on me donne vraiment des explications, confirme Martine Leman-Piat, Vice-Présidente FNH la délégation Grand-Est. Cela ne m’a pas gêné outre mesure, mais c’est vrai qu’on a l’impression qu’en tant que petit détaillant on n’est plus vraiment important aux yeux de la FNH. » Un choix que certains justifient par la nécessité de combler la perte d’adhérents. « C’est sûrement plus facile de recruter parmi les franchisés ou les propriétaires de plusieurs boutiques, alors que chez les plus petits le montant de la cotisation annuelle peut parfois effrayer », tente de comprendre Irène Rieu, Vice-Présidente FNH de la région Occitanie.

Chute des adhésions

La FNH, qui comptait pourtant encore autour de 1000 adhérents il y a de ça quelques années, n’en recenserait aujourd’hui qu’aux alentours de 650 d’après nos informations, dont une centaine aurait quitté la Fédération cette dernière année ! Et pourrait même tomber encore plus bas, avec le départ possible des adhérents de la Chambre Nationale des Détaillants en Lingerie (CNDL), la décision devant être rendue très prochainement. Du côté de la direction, on fait pourtant mine d’ignorer le problème. « Le nombre d’adhérents est quasiment stable depuis l’arrivée de Bernard Morvan à la tête de la FNH », nous affirme ainsi Jean-Loup Becker, tout en refusant de communiquer le moindre chiffre. Un discours peu crédible si l’on en croit l’ensemble des témoignages que nous avons reçus, qui s’inscrivent tous dans le sens inverse. « Plusieurs représentants de chambres syndicales régionales adhérentes de la FNH m’ont fait part de leur volonté de quitter le navire », certifie même Francis Palombi. De quoi s’interroger sur l’avenir de la FNH, d’autant plus que selon certains administrateurs, le recrutement de nouveaux adhérents ne serait pas une priorité. « Les appels de cotisations pour les adhérents à la Chambre Nationale des Détaillants en Lingerie n’ont pas encore été effectués, alors même que cela doit se faire en début d’année », s’insurge une administratrice. En cause, un conflit entre Bernard Morvan et la Présidente de la CNDL (Voir notre enquête : L’élection controversée du président de la FNH). Pour Marie Neto, ex-salariée de la FNH, le problème viendrait aussi des méthodes de travail de Bernadette Fulton. « Nous avions fait auparavant un gros travail de prospection qui avait permis de recruter de nouveaux adhérents, se souvient-elle. Mais à peine arrivée, elle a cassé cette dynamique sans rien proposer de vraiment plus pertinent à la place. » Avec potentiellement moins de 500 adhérents d’ici un an ou deux, la FNH pourrait se retrouver en défaut vis-à-vis de la représentativité patronale. En effet, la législation en vigueur demande aux organisations professionnelles d’employeurs d’attester qu’elles comptent comme adhérents au minimum 8% des entreprises qu’elles sont censées représenter. Avec 40 000 à 50 000 détaillants en prêt-à-porter en France, selon diverses estimations, la FNH apparaît aujourd’hui très loin du compte. « C’est l’une des raisons pour laquelle elle a tant tardé à obtenir la reconnaissance de sa représentativité, analyse un fin connaisseur du sujet. Et c’est pour cela qu’elle s’est empressée de mettre en place une fusion avec le CDNA, qui regroupe plusieurs syndicats de commerce de détail non alimentaire. »

« On dirait que la direction a oublié que notre budget c’est essentiellement de l’argent public, et que nous avons ainsi une responsabilité sur son utilisation. »

Un problème de représentativité à mettre en lien direct avec les problèmes de financement que semblent rencontrer actuellement la Fédération. En effet, d’après nos informations, la FNH a tout récemment décidé de procéder à un licenciement pour motif économique. Un licenciement qui poserait cependant question, dans la mesure où il concerne la salariée plaignante au prud’homme. A cela s’ajouterait le fait que cette dernière revenait tout juste de congé maternité au moment où elle s’est vu notifier son renvoi. Or, le droit du travail français indique clairement qu’une salariée ne peut être licenciée pendant les 10 semaines qui suivent l’expiration du congé de maternité, sauf cas exceptionnel. « Ce licenciement va surement coûter cher à la FNH, et cela juste parce que Bernadette Fulton ne veut plus voir cette salariée, dénonce Carol Bleitrach. On dirait que la direction a oublié que notre budget c’est essentiellement de l’argent public, et que nous avons ainsi une responsabilité sur son utilisation. »

« Aujourd’hui plus que jamais, nous devons être unis pour défendre notre profession »

Dans ce contexte plutôt défavorable, nombreux sont ceux qui croient toujours en l’avenir de la FNH, notamment en région où plusieurs chambres syndicales régionales ont vu le jour ces derniers mois. La Fédération a également mis un pied sur l’Île-de-Beauté, avec la création de FNH Corse le 11 mai 2018. Une structure semble-t-il dirigée par des personnalités reconnues du commerce ajaccien. « Il ne faut surtout pas que les détaillants se détournent de la FNH à cause des agissements de la direction », ajoute également Carol Bleitrach. Un message appuyé par Bernadette Hirsch, membre du bureau. « Aujourd’hui plus que jamais, nous devons être unis pour défendre notre profession, insiste-t-elle. On nous reproche souvent de ne pas gagner nos combats face aux grands groupes, mais c’est aussi parce que nous ne sommes pas assez nombreux. Si demain nous parvenons à grossir nos rangs, vous verrez que nous pèserons bien plus dans les négociations », conclut-t-elle. Le message est passé. Avis aux détaillants intéressés.

La dernière partie de notre enquête revient sur la réelection de Bernard Morvan à la tête de la FNH, au printemps dernier. Une élection controversée qui a été l’élément déclencheur d’un conflit interne. 

Troisième partie : L’élection controversée du président de la FNH
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