Les chiffres clés de la mode française
La Fédération Française du prêt-à-porter féminin vient de publier son bilan annuel. Des données riches d’enseignements tant sur le marché national qu’à l’export.
A l’image du marché français de l’habillement, qui a connu une forte chute de son activité en 2018 (-2,9%), la consommation de prêt-à-porter féminin a elle aussi chuté en France l’année passée, même si ce recul est plus contenu (-2%). Mauvaise météo, effet « gilets jaunes », nouvelle répartition du budget des ménages… les causes de cette désafection des Françaises pour les articles de mode sont nombreuses. Sans compter le poids toujours plus important des produits à prix barrés, qui plombent les marges des entreprises de mode. En 2018, la part des soldes et promotions a en effet encore gagné du terrain (51,3 % en volume), soit une augmentation de 10 points depuis 2012 ! La Fédération Française du prêt-à-porter féminin a ainsi évalué à 12,4 milliards d’euros les achats des Françaises âgées de 15 ans et plus en 2018 dans le prêt-à-porter femme. Le budget moyen par consommatrice recule quant à lui de 5 %, soit 433 euros, contre 458 euros en 2017.
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Dans le détail, les vestes, chemises, petites mailles mais surtout les robes et les jupes sont les pièces qui ont subi les plus fortes baisses. A l’inverse, les jeans, les pantalons, ainsi que les vêtements de sport n’ont pas été trop affectés, et on note une forte croissance pour les shorts et maillots de bain.
La part de marché des indépendants en légère baisse
La Fédération Française du prêt-à-porter féminin s’est également penchée sur la part de marché des différents acteurs du marché. Sans surprise, les chaînes de centres-villes et centres commerciaux captent l’essentiel de la clientèle (48,8% du marché). Les indépendants multimarques occupent quant à eux toujours la seconde position, loin derrière, et s’inscrivent en lègère baisse par rapport à l’année précédente (10,3%, contre 10,5% en 2017). Dans cet ensemble, la vente en ligne se démarque une nouvelle fois par une croissance sans égale (+8,7%), et ce canal représente même 11,8 % des dépenses des Françaises de prêt-à-porter féminin.
Les exportations françaises se portent bien
Si le marché intérieur est plutôt atone, la mode française s’exporte en revanche assez bien. A l’international les ventes françaises de prêt-à-porter féminin ont ainsi progressé de 6,3 % en valeur en 2018, soit un montant total 3 344 milliards d’euros ! Le Royaume-Uni s’est imposé en tant que premier client de la France (10,1% des exportations françaises de mode vont en direction de la Grande Bretagne), chipant ainsi la première place à l’Italie (9,9%). Et la perspective “d’un Brexit dur” inquiète autant la filière de la mode française, que les distributeurs anglais, tant l’interdépendance devient de plus en plus grande entre les deux pays, dans le secteur de la mode.
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Les distributeurs espagnols et allemands ont aussi été friands de mode française, se classant respectivement à la 3ème et 4ème place des exportations françaises. A noter enfin, les hausses conséquentes dans plusieurs pays comme la Suisse (+52,6%), Hong-Kong (+34,7%), les Emirats arabes unis (+29,7%), la Russie (+21,6%) ou encore la Pologne (+19,9%). Signe que malgré le manque de dynamisme du marché intérieur, les entreprises de mode françaises ont toujours un bel avenir devant elles.
PROFIL CLIENT | Pearltrees
28 septembre 2023 @ 11 h 59 min
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