« L’État envisage de déclencher les soldes d’été le 22 juin 2022…On vous dit NON ! »

Cette année encore le gouvernement envisage de débuter les soldes le 22 juin, soit 48H00 après le début de l’été. Les soldes ayant vocation à écouler les invendus, Francis Palombi, Président de la Confédération des commerçants de France, dénonce logiquement l’hérésie du choix de cette date au moyen d’une lettre ouverte adressée au ministre de l’Économie.

Par un arrêté, comme chaque année, l’Etat envisage de déclencher les Soldes d’été le 23 juin 2022, sans avoir véritablement consulté les secteurs et les modèles économiques en premier lieu concernés.
Pour nos professions de l’équipement de la personne, c’est une hérésie. On vous dit NON !

Le collectif national de l’équipement de la personne qui s’est créé au sein de notre confédération et qui représente les secteurs du Prêt à porter, de la Chaussure, de la maroquinerie et de la lingerie met en lumière les points suivants :

  • Nos fournisseurs ont du mal à livrer les collections d’été : d’énormes retards ont eu lieu et sont encore attendus.
  • Depuis la loi LME de 2008 les promotions ne sont plus encadrées : le prix de référence pour des soldes équitables pour les clients et les commerçants existe-il encore ?

Une fois de plus l’État semble céder aux exigences des gros de la distribution. Que font les services de l’Etat pour éradiquer, démanteler les fabrications spéciales pour les soldes ? C’est interdit et pourtant très courant. Sans parler des grands « pure players » que les pouvoirs publics n’encadrent absolument pas ! Voire les favorisent, notamment en termes d’implantations et fiscalité locale.

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Les commerçants ne peuvent pas subir une double peine. Une date idéale cette année serait la mi-juillet, au pire le 6 juillet pourrait convenir. Monsieur le Ministre de tutelle du commerce, Monsieur le ministre de l’Économie, avec tout le respect que l’on vous porte, ce n’est plus possible.
A vrai dire l’Etat est-il habilité à choisir la date des soldes ? Ce n’est pas certain. Ce doit-être l’affaire des forces économiques concernées.

Pour terminer cet appel, nous interpellons le gouvernement en posant la question : A quoi auront servi les « Assises du Commerce » dont on nous a tant vanté l’ambition ? Nous n’avons même pas reçu un compte rendu officiel… Ont-elles uniquement servi à satisfaire les grandes surfaces, les chaînes et autres grandes enseignes ?

Francis Palombi, Président de la Confédération des commerçants de France