Ouvrir une deuxième boutique : Mode d’emploi

Ouvrir une deuxième boutique est le symbole d’une réussite, l’occasion de donner une nouvelle impulsion à sa carrière. La crise ne doit pas freiner ceux qui veulent se lancer, mais une bonne préparation s’impose car de une à deux boutiques, il y a un monde.

Ouvrir une deuxième boutique
Dessin de Michel Szlazak.

« Je me souviens d’un couple de détaillants qui avaient ouvert un deuxième magasin. Pour eux, c’était le bout du monde, ils n’en dormaient plus la nuit. Je leur ai conseillé de le vendre aussi vite que possible… », raconte Samantha, qui travaille dans un cabinet de conseil spécialisé dans la filière mode. Un exemple décourageant, non ? Heureusement, dans les faits, les échecs sont rares et les « multi-détaillants » que nous avons interrogés sont majoritairement satisfaits de leur parcours.

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Leurs motivations sont variées. Ouvrir une deuxième boutique est « excitant », « enthousiasmant » … Pour Apolline gérante de quatre boutiques de prêt-à-porter femme dans les Landes, « c’est la partie projet qui est intellectuellement stimulante », témoigne-t-elle. C’est un remède contre la routine. « Au bout de 20 ans, le travail s’est banalisé, note de son côté Léonie, qui tient 3 boutiques de chaussure Homme/Femme dans les Bouches du Rhône. C’est un coup d’adrénaline qui vous booste dans ces moments de crise. Ça me met de bonne humeur de réfléchir à tout ça, même si j’ai l’impression de me mettre 20 ans sur le dos ! »

« Quand vous avez bien développé une marque dans votre boutique, l’enseigne peut vous proposer un partenariat. Soit vous ouvrez avec eux, soit quelqu’un d’autre le fera… »

En véritables entrepreneurs, nombre de détaillants souhaitent en effet développer leur affaire, malgré la conjoncture économique morose. « Certes quand on entend se qu’il se passe autour de nous ça ne donne pas forcément envie de se développer. Mais si on doit sans cesse attendre des jours meilleurs on fait rien. Je préfère prendre des risques aujourd’hui, mais ça ne veut pas dire foncer tête baisser non plus », témoigne Fabien, qui est aujourd’hui à la tête d’un réseau de 5 boutiques de prêt-à-porter/chaussure, en Alsace. Une deuxième boutique, s’il ne s’agit pas d’une affiliation, permet aussi « de présenter une autre sélection, d’élargir son travail d’acheteuse », ajoute-t-il. Et l’argent ? Pour Apolline, « augmenter ses revenus immédiatement est quasiment impossible. Je capitalise. Je vais gagner plus, mais à terme ».

Comment s’y prendre ? Quelles sont les erreurs à éviter, et les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour ne pas être submergé par cette nouvelle tâche de travail. Plusieurs commerçants partagent ici leurs diverses expériences suite à l’ouverture d’une nouvelle boutique.

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