Réseau – L’essence Réminiscence

Parfums et bijoux ne font qu’un chez Réminiscence lancée sur un air d’insouciance, mais qui plus de 40 ans après, garde intact son sillage auréolé de succès.

Derrière la griffe née à Juan-Les-Pins en 1970, il y a la signature d’un duo, Zoé Coste et Nino Amaddéo, l’osmose artistique de 2 personnes non destinées à vivre un tel succès. Leur belle histoire démarre dans un lieu à l’ambiance innovante où l’odorat le dispute à la vue, « on a parfumé la boutique, les emballages, les paquets cadeaux, la rue », raconte Nino. Le succès sera vite au rendez-vous, « la seule marque de bijoux qui est arrivé à faire des parfums ! », et Patchouli, le premier d’une longue série, est devenu plus qu’un bestseller, une légende, une senteur adoptée ensuite par d’illustres maisons. Réminiscence s’est construit comme un bouquet d’idées olfactives, avec un enthousiasme communicatif, sans stratégie marketing, « comme un artisan qui serait un peu artiste ». Tout comme le parfum est indissociable de leur histoire, celle de la griffe l’est de celui de la bijouterie fantaisie : ils sont les premiers à concevoir deux collections par an, à créer selon une thématique renouvelée, « on a toujours voulu être là où les autres ne vont pas. Par instinct et un peu de bon sens aussi, avec toujours la volonté de faire autrement et la qualité comme priorité ».

Réminiscence
Les parfums Réminiscence.

Une créativité voyageuse et joyeuse

Tout est dessiné à Cannes dans leur atelier, tout est fabriqué artisanalement en Thaïlande dans leur usine. Les femmes ont fait le succès de la marque, mises en valeur par ses colliers best-seller tel que Love ou Angie, et restent fidèles, « aujourd’hui des clientes reviennent avec des bijoux d’il y a 25 ans, il y a un attachement, je suis heureux de voir ça ! », s’enthousiasme Nino. Une fidélité à raconter dans un livre retraçant l’histoire de la maison, un projet en cours pour valoriser les nombreuses archives de la maison : « de quoi faire des collections pendant 15-20 ans ! » Le développement de la marque s’est fait par opportunité au gré de rencontres et de voyages inspirants toujours plus de senteurs réussies, telles que “Ambre” ou “Rem”, et de collections à multi-facettes riches en détails et matières : “Planètes”, une ligne or, “Cadillac” et ses pierres taillées, “Chinoise” aux perles en céramique. Aujourd’hui, la griffe étend son sillage parfumé en Europe et progresse par delà les mers aux États-Unis, « on vient de signer avec le Moyen Orient, après on fera la Russie, la Chine…» 

Lire aussi : Boutique – Jacques Loup marque son empreinte rue d’Antibes

Avec la Côte d’Azur pour drapeau scénographique dans chaque boutique : « Que ce soit à New York, à Miami ou en Australie, je veux qu’on se sente en vacances dès qu’on passe la porte », lance t-il. L’avenir s’ouvre vers une montée en gamme et la pérennité d’un savoir-faire qui a fait ses preuves, « on va continuer ce qu’on sait faire, on va refaire de l’or, de l’argent…», guidé par l’esprit de Zoé, décédée il y a quelques années. « Il y a toujours eu un esprit maison, tout le monde fait corps. C’est comme une grande famille ! » Et la griffe, portée par le flair et la passion intacts de Nino, a toutes les chances de voir le parfum qui est le sien perdurer longtemps.