Fermer tue ! Bercy nuit gravement au commerce

La campagne de mobilisation des détaillants du secteur de la mode initiée par la Fédération Nationale de l’Habillement (FNH) entend « faire bouger les choses » et notamment du côté de Bercy. Au moyen d’affiches placardées sur les vitrines des boutiques de mode et avec un message choc « Fermer Tue ! Bercy nuit gravement au commerce, 400 000 emplois sacrifiés ».

Cette fois-ci la FNH n’y est pas allé de main morte pour faire entendre la voix, pour ne pas dire la détresse de milliers de commerçants du secteur de la mode. Sacrifiés, voire plus… « Nous ne voulons pas mourir », la fédération accuse même le ministère des finances de « nuire gravement au commerce ». Après les milliards d’euros d’aide débloqués pour les commerçants, pas sûr que l’on apprécie du côté de Bercy.

Cependant si les mots sont lourds, ils sont à la mesure du préjudice subi dans nombre de magasins du secteur de la mode, tout comme de leurs fournisseurs. Et les aides accordées comme celles promises ne suffiront pas à éviter des licenciements, des faillites, mais aussi – et ça on ne le dit pas assez – d’importantes pertes de revenus, voire d’absence totale de salaires, et sur plusieurs mois pour nombre de commerçants.

« Après 3 fermetures successives totalisant 5 mois au total, notre secteur du commerce indépendant de l’équipement de la personne est asphyxié économiquement. Surstockés, sans trésorerie et accumulant les dettes, vous, commerçants indépendants, êtes dans une situation parfois catastrophique », harangue ainsi Paola Szostka, présidente de la FNH à l’attention de ses adhérents et affiliés, avant de prévenir : « Notre profession, acteur économique responsable, n’a procédé pour l’instant à aucun licenciement économique. Pour autant, l’État doit prendre conscience que de très nombreux emplois sont en danger, ainsi que nos TPE et PME. »

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« Nos vitrines sont notre arme pour être vus et entendus ! », martèle Paola Szostka. Un message qui s’est propagé très vite auprès des indépendants du secteur de la mode via les réseaux sociaux et qui doit pousser Bruno Le Maire à prendre en compte les spécificités des magasins de mode, soumis aux fermetures administratives successives. Comme souligné dans la pétition Boutique2Mode-l’echommerces, les aides de l’État sont aujourd’hui loin d’être suffisantes pour permettre aux boutiques de mode de survivre. Il est urgent qu’elles puissent bénéficier des mêmes aides que les restaurateurs !

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Pour signer la pétition, c’est ici : Les boutiques de mode, grandes oubliées des aides de l’Etat !