« Je suis choquée par ce bordel dans les rayons ! » Fast Fashion : il est temps de réagir !
Une cliente a publié sur les réseaux sociaux des photos montrant des tas de vêtements jonchant le sol d’un magasin Primark. L’image a été largement partagée, mais il ne s’agit que de la partie visible du « bordel ». Conditions de travail, environnement, surconsommation, … La fast fashion cumule tous les aspects négatifs de notre société, mais le changement est déjà en marche et les détaillants ont toute leur place dans le nouvel écosystème qui se met en place.
Dernièrement une cliente du magasin Primark de Strasbourg a partagé sur TikTok ce qu’elle voyait, choquée de voir des tas de vêtements en désordre sur le sol. Le média Actu Strasbourg a interviewé le directeur du magasin et celui-ci a invoqué que les équipes étaient débordées face à une forte affluence de clients.
Plus qu’un choc, une onde de choc.
De notre côté, à la rédaction de Boutique2Mode nous avions été choqué lors de notre enquête sur « l’enfer Primark », par les témoignages de salariés et ex-salariés (lire ici), qui nous décrivaient leurs conditions de travail désastreuses et dont beaucoup ressortaient meurtris par cette expérience.
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Au Bangladesh, à Dacca en 2013, c’est le choc des conditions de travail honteuses, qui s’est transformé en catastrophe, avec 1138 morts et 2800 blessés, suite à l’effondrement d’une usine surpeuplée. « Personne ne devrait jamais mourir pour la mode », témoignait ainsi une ouvrière survivante.
Avec la fast fashion, l’onde de choc se propage également sur l’environnement. Comme le souligne lors d’une interview Catherine Dauriac, présidente de Fashion Revolution France, « on dit qu’il faut décarboner l’industrie et le commerce international, mais on continue à créer autant de vêtements à base de pétrole. Le grand public a du mal à se figurer qu’il faut 342 millions de barils de pétrole pour fabriquer les vêtements en synthétique chaque année. »
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« La filière laine représentait 10 % des textiles il y a quelques années, aujourd’hui ce n’est plus que 1 %, dénonce Catherine Dauriac. Le lin ne représente que 0,4 % des fibres mondiales, or si on achète une chemise en lin, plutôt qu’une chemise en coton, on économise des litres d’eau. Cette chemise est inusable, et produite dans de bonnes conditions. Pourquoi pas cette chemise plutôt que quatre T-Shirt ? », argumente-t-elle.
De son côté la Fédération Nationale de l’Habillement (FNH) dénonce le double langage des grands acteurs de la fast fashion, qui se targuent de prendre des engagements volontaires pour limiter leur impact environnemental, mais qui ne versent pas de taxe d’écocontribution à la hauteur de leur véritable responsabilité. La FNH souligne au passage que les petits commerces indépendants qui produisent moins de 10 000 pièces par an, le plus souvent de façon artisanale, vont être soumis à une taxe carbone au nom de la Responsabilité élargie des producteurs.
Passer du choc au… Chic !
Le consommateur doit prendre conscience qu’un vêtement fabriqué dans le respect de l’environnement et des conditions de travail des ouvriers, apporte une valeur ajoutée à la société, mais aussi à son porte-monnaie. Un vêtement de qualité sera porté plus longtemps, il sera vecteur d’une meilleure image de soi et surtout il pourra être revendu.
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Enfin, le détaillant du secteur de la mode a toute sa place dans ce nouvel écosystème de la mode. Son savoir-faire ainsi que sa proximité avec les clients, lui confèrent la légitimité pour vendre des vêtements de qualité. Des vêtements qu’il pourra revendre par la suite, au moyen d’un système de gestion tel qu’en propose Freepry, avec un simulateur en ligne qui permet aux détaillants de trouver la formule de seconde main la mieux adaptée à leur boutique (plus d’info ici).
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Une filière écoresponsable s’est mise en place ces dernières années dans la mode, les détaillants peuvent dénicher dans notre sélection, nombre de marques qui ont du succès et qui recherchent des revendeurs (recherchez vos marques ici). Pour les commerçants qui n’ont pas encore franchi le pas, il est temps de réagir, le choc doit faire place au chic.